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Jeu 11 Fév 2021 12:54

 Accident du Potez 25 de Henri Guillaumet dans les Andes en 1930
MessagePosté: Jeu 11 Fév 2021 12:54 
(A déplacer dans la rubrique "Accidents aériens passés". Merci.)

L'accident du Potez 25 de Henri Guillaumet en Argentine, le 12 juin 1930.


Henri Guillaumet (1902-1940) est un aviateur français, pilote des Lignes Latécoère, puis Aéropostale et Air France.


Le 12 juin 1930, c'est l'hiver dans l'hémisphère sud et la tempête qui sévit oblige Henri à rebrousser chemin, et à revenir se poser à Santiago du Chili après plus d'une heure de vol infructueux.
Le lendemain, vendredi 13 juin 1930, à 8 heures du matin, il décolle à nouveau du terrain de Colina, malgré une météo toujours aussi exécrable, pour sa 92e traversée des Andes, aux commandes de son Potez 25, immatriculé F-AJDZ.

Après avoir vainement tenté de se faufiler à travers la montagne par la voie habituelle, celle du Nord, il opte pour un passage au Sud, en espérant un temps plus clément. Mais pris dans des vents rabattants d'une tempête de neige et sans aucune visibilité, il ne parvient pas à repasser les à-pics et finit par se poser aux abords de la Laguna Del Diamante (altitude 3.250 m) après avoir cherché un passage dans la montagne pendant deux heures, jusqu'à la panne d'essence. Mais, durant l'atterrissage, la neige qui s'accumule devant ses roues finit par bloquer son avion qui effectue un « pylône » et se retrouve tête en bas.

Image

Bloqué par la tempête de neige, il passe les deux premières nuits enveloppé dans son parachute, dans un abri qu'il a creusé dans la neige sous l'aile de son avion retourné. Puis, au matin du 3e jour, alors que le temps s'est calmé, il aperçoit dans le ciel un avion parti à sa recherche. Il tire une fusée de détresse mais l'avion continue sa route sans le voir.

De dépit, il décide de partir à pied, après avoir inscrit sur la carlingue de son avion : « N'ayant pas été repéré, je pars vers l'Est. Adieu à tous, ma dernière pensée sera pour ma femme ». Il emporte sa petite valise contenant seulement une boussole, une lampe électrique, un petit réchaud à alcool solidifié, des allumettes et quelques vivres - de la viande en conserve, du lait condensé et du rhum- puis il se met en route en estimant qu'avec trois à quatre jours de beau temps et de lune claire, il pourrait marcher jour et nuit et accomplir les 60 kilomètres qui le séparent de la plaine d'Argentine.

Très vite fatigué par le froid et l'altitude, il se force à ne jamais s'endormir, sachant que le sommeil risque d'entraîner sa mort. « Après deux, trois, quatre jours de marche, on ne souhaite plus que le sommeil. Je le souhaitais. Mais je me disais : Ma femme, si elle croit que je vis, croit que je marche. Les camarades croient que je marche. Ils ont tous confiance en moi. Et je suis un salaud si je ne marche pas ».
Il ne le savait pas, mais il n'était qu'à un jour et demi de marche d'un village argentin, or il choisit la mauvaise direction, ce qui explique qu'il ait dû marcher pendant cinq jours et quatre nuits avant de rencontrer un adolescent argentin de 14 ans, Juan Gualberto Garcia, et sa mère, qui le recueillent près d'un ruisseau.

Les secours sont prévenus par le père de l'adolescent et Guillaumet est alors conduit au village de San Carlos où il est récupéré par son ami Antoine de Saint-Exupéry.
L'exploit, que les habitants des vallées résument parfaitement « Es imposible », construit la légende de cet homme discret au milieu des grands noms de l'Aéropostale.
À Antoine de Saint-Exupéry, venu le rechercher, il déclare, « Ce que j'ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l'aurait fait ».
L'écrivain lui dédiera, presque 10 ans plus tard, son livre à succès, « Terre des Hommes », dans lequel il relate l'aventure de son ami. Contre toute attente, Guillaumet effectuera malgré tout 393 traversées de la Cordillère.

Et lorsque, lors de sa tentative de raid longue distance Paris-Saïgon, à la fin décembre 1935, Saint-Exupéry s'écrasera dans le désert libyen en compagnie de son mécanicien André Prévot, il marchera dans la même direction de l'Est, « celle de la vie », que Guillaumet suivi dans la montagne.


Sources : Wikipédia, Argentina-Excepcion ...


  
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