Les derniers Latécoère 631 ont été retirés du service en 1955 après la perte de quatre appareils :
no 7 (compagnie SNCAN) perdu en mer, dans la Manche au large du Havre. no 6 (compagnie Air France) perdu dans l'Atlantique-sud. no 3 (compagnie SEMAF), perdu au large du Cap Ferret. no 8 (compagnie France-Hydro), perdu au Cameroun.
Symbole du transport aérien français au sortir de la guerre, avec le choix erroné de l’hydravion qui sera abandonné au profit des avions de ligne terrestres, appareil de gros tonnage et à grand rayon d'action, le Latécoère 631 n’aura réalisé qu’une courte carrière commerciale de 1945 à 1955.
Malgré tout, les Laté 631 (4 appareils réellement exploités sur les 10 construits) auront à leur actif d’avoir pu réaliser pendant un an la plus longue liaison commerciale sans escale de leur époque, reliant Port-Étienne à Fort-de-France soit 4 700 km non-stop, battant au passage quelques records du monde, lors de la liaison reliant Bordeaux a la Martinique mit en place à partir du 25 juillet 1947.
Accident du no 6 en 1948 Article détaillé : Vol Air France 072.
Le 31 juillet 1948 le Latécoère 631-06 immatriculé F-BDRC disparaît dans l'océan Atlantique avec à son bord 52 personnes dont 40 passagers. Ce vol devait relier Fort-de-France à Port-Étienne (Mauritanie). L'accident pourrait être dû à une explosion partielle en vol.
Il se perd à 1 200 milles marins à l'ouest de Dakar, où le garde-côtes américain Campbell en retrouve des débris le 4 août mais aucun survivant[2].
Tentative de réhabilitation dans le transport de fret au Cameroun et désastre définitif
En avril 1950, les Latécoère 631 sont interdits de vol à la suite de la perte du no 3 appartenant à la Société d'exploitation du matériel aérien français (SEMAF), alors qu'étaient menés avec lui des essais visant à comprendre les causes de la perte du no 6[3]. Louis Demouveaux, chef-pilote chevronné à la SEMAF et qui avait participé à la refondation de la Compagnie générale transsaharienne, en 1946[4], quitte la SEMAF, transite par la STA (Société transatlantique aérienne) qui opère en AEF, puis fonde la société France-Hydro en octobre 1951.
Les autorités françaises ont décidé d'affecter la flotte au transport de fret, plus précisément du coton entre le lac Léré au Tchad et le port de Douala au Cameroun français. Un avion, le no 8 F-BDRE, commence la rotation en mars 1953.
En octobre 1954, France-Hydro vient de finir de racheter toute la flotte des sept Latécoère 631 et elle compte réintroduire en service sa seconde unité sous quelques mois, la fiabilité du modèle semblant définitivement acquise après trois années d'observation et d'exploitation à pleine charge (jusqu'à 75 t), de sa première unité, reprise à la SEMAF[5].
Mais le 11 septembre 1955, les huit membres d'équipage du no 8 F-BDRE, dont Louis Demouveaux, trouvent la mort dans le dernier accident d'un Laté-631, à mi-chemin entre Douala et le Lac Léré[6]. Cet accident, dû à des conditions météo extrêmes, scella la fin des exemplaires restants de la série, qui sont tous démantelés.
Série Modifier
no 1 immatriculé F-BAHG[2] puis 63+11 dans la Luftwaffe : prototype ayant effectué son premier vol le 4 novembre 1942 avec le pilote Pierre Crespy. Réquisitionné par les autorités allemandes, il est détruit par une attaque de "chasse libre" d'un Mosquito du 605 Squadron de la RAF sur le lac de Constance, le 7 avril 1944.
no 2 immatriculé F-BANT Lionel de Marmier : perd une hélice le 31 octobre 1945 lors d'un vol de démonstration en Uruguay, provoquant la mort de 2 passagers[7]. Il existe une relation de première main de l'accident par l'écrivain et chroniqueur Jacques Perret qui était présent à bord[8]. Il est réformé en 1954 après 420 heures de vol et sera le dernier appareil de la série ferraillé fin 1963[1].
no 3 immatriculé F-BANU puis F-WANU - Henri Guillaumet : affecté sur la ligne des Antilles au sein de Air France, puis versé à la SEMAF, il s’écrase lors d'un vol d'essai, au large du Cap Ferret, sur rupture de commandes d'ailerons le 28 mars 1950[3]. Il n'y a aucun survivant parmi les 12 personnes se trouvant à bord.
no 4 immatriculé F-BDRA : affecté sur la ligne des Antilles au sein de Air France, il est réformé après 840 heures de vol et ferraillé après 1956.
no 5 immatriculé F-BDRB : stocké à Biscarrosse, il est ferraillé après 1956.
no 6 immatriculé F-BDRC : affecté à la ligne des Antilles au sein de Air France, il est perdu corps et biens le 31 juillet 1948 au-dessus de l'Atlantique-Sud, à la suite d'une explosion en vol, faisant 52 victimes. Il avait fait une visite en rade de Genève du 12 au 14 juin[9] de la même année.
no 7 immatriculé F-BDRD : de la société SNCAN, il s'écrase en mer dans la Manche, au large du Havre, le 21 février 1948, faisant 20 victimes.
no 8 immatriculé F-BDRE : de la société France-Hydro, il totalisait 2 000 heures de vol, lorsqu'il s'écrasa au Cameroun le 1er septembre 1955, faisant 16 victimes.
no 9 immatriculé F-BDRF puis F-WDRF : achevé en 1948, il est stocké à Biscarrosse puis ferraillé après 1956, avant utilisation[1].
no 10 immatriculé F-BDRG puis F-WDRG : stocké à Biscarrosse en 1949, il effectua 3 heures 44 de vol et fut ferraillé après 1956[1].
no 11 immatriculé F-BDRH : livré inachevé à Biscarrosse en septembre 1948, il est ferraillé alors qu'il était en cours d'assemblage, après 1956[1].
wiki.
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