Entendu cette nuit sur France Info
France Info a écrit:
Depuis quelques mois, à la faveur d'une évolution de la réglementation, il est possible de transporter des passagers à bord d'avions monomoteurs. Ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.
C'est un changement important qui fera date dans l'histoire de l'aviation française et bientôt européenne. Depuis la fin du printemps, le transport public à bord d'avion monomoteur est désormais autorisé en France. Clairement cela signifie qu'un grand nombre de PME-PMI vont avoir accès à l'aviation d'affaires, avec des appareils aux coûts d'exploitations nettement inférieurs aux bimoteurs. La petite compagnie Vol Direct basée à Rennes, a été la première à recevoir le précieux sésame des autorités pour se lancer dans cette activité. Elle exploite, un avion français de 6 places, un TBM 850 de la société Daher-Socata best seller aux Etats-Unis sur son marché.
Si cette avancée a été rendue possible, elle n'a été pas simple. Il a fallu convaincre les autorités pour faire évoluer une réglementation vieille de plus 20 ans et se battre contre le sacro saint principe de précaution. Il a notamment fallu expliquer qu'avec un TBM et une turbine dont la fiabilité n'est plus à démontrer, le taux d'accident était extrêmement marginal et que la gestion d'une panne était sans doute moins complexe qu'avec un avion équipé de deux moteurs.
Dans le même esprit que les liaisons transocéaniques avec les avions de ligne à deux réacteurs, ce que l'on appelle les vols ETOPS, des aéroports de déroutement obligatoires ont donc été inclus dans la nouvelle réglementation. En cas de panne, les avions doivent être capables d'atteindre ces terrains en vol plané.
Aux Etats-Unis, au Canada, ou en Australie, cette aviation d'affaires, aux coûts réduits est monnaie courante. Les chefs d'entreprises utilisent l'avion comme ils utiliseraient leur voiture, sans aucun tabou. C'est un outil de travail. Et l'on est bien loin de certaines idées reçues sur le côte luxe et réservé aux riches de cette aviation d'affaires.
Cette réglementation était attendue. Elle suscite l'intérêt de nombreux petits transporteurs, qui, noyés sous les coûts, pourraient bien passer au monomoteur. Une véritable aubaine pour Daher-Socata.