Les contrôleurs aériens du London City Airport se situent désormais à 115 kilomètres des pistes. Le petit aéroport a remplacé sa traditionnelle tour de contrôle par une tour virtuelle équipée de 16 caméras haute définition et capteurs qui transmettent en direct les informations collectées à un centre de commandement éloigné depuis lequel les contrôleurs aérien opèrent.

Une tour de contrôle du trafic aérien... sans contrôleur aérien. L'aéroport de London-City a remplacé sa traditionnelle tour de contrôle par un système virtuel. Ce petit aéroport, doté d'une seule piste et desservant principalement le quartier financier de Londres, a affirmé le 30 avril être le premier aéroport majeur britannique et le premier aéroport international au monde à être pleinement contrôlé à distance par une tour de contrôle du trafic aérien numérique. L'ensemble des opérations sont désormais gérées par un personnel situé à 115 kilomètres de là .
Tous les vols planifiés sur la grille d'été seront guidés, lors du décollage ou de l'atterrissage, par un contrôleur aérien situé à 115 kilomètres de l'aéroport grâce à une vue en "réalité renforcée" rendue possible par l'implantation d'une tour de contrôle numérique de 50 mètres. Cette tour de contrôle virtuelle a été mise au point par Saab Digital Air Traffic Solutions et testée dans des aéroports suédois.
16 caméras haute définition et capteurs sont fixés sur le mât afin de capturer une vue à 360° de l'aéroport. Les flux en direct sont transmis via des réseaux de fibre sécurisés et indépendants. Ils s'affichent dans la salle de contrôle de Swanwick sur 14 écrans HD pour fournir une image en mouvement panoramique.
Aux images en directs provenant de l'aéroport peuvent être ajoutées des données numériques pour fournir une vision de "réalité renforcée" aux contrôleurs. Par exemple, peuvent être ajoutés, les indicatifs d'appel, l'altitude et la vitesse de tous les aéronefs approchant et quittant l'aéroport, les relevés météorologiques, etc. Les contrôleurs aériens peuvent regarder les images en direct, écouter l'audio de l'aéroport et recevoir les informations des radars pour donner des instructions aux différents avions.
"Cet investissement dans une infrastructure intelligente nous aidera à répondre à la future croissance de la demande de passagers, à améliorer la gestion du trafic aérien et à accroître nos capacités à mesure que l'aviation se remettra de la pandémie", assure Alison FritzGerald, COO à London City Airport, dans un communiqué. La tour virtuelle, un investissement de plusieurs millions de livres sterling pour l'aéroport, a été terminée en 2019. S'en est suivi une période de tests intensifs avant qu'elle ne soit pleinement opérationnelle.