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Un avion de tourisme s'est posé d'urgence dans un champ de la campagne bergeracoise, mardi, vers 17 h 45, au lieu-dit La Faurille. À quelques centaines de mètres à vol d'oiseau du château de Monbazillac et de l'aéroport de Bergerac.
À son bord, se trouvaient cinq personnes, trois adultes et deux enfants, une fille de 15 ans et un garçon de 9 ans. Trois ont été légèrement blessés et évacués par les sapeurs-pompiers vers le centre hospitalier de la sous-préfecture. Les deux autres passagers étaient eux en état de choc. Et on les comprend. Car l'aventure aurait pu se terminer bien plus mal. L'expérience et le sang-froid des pilotes ont, semble-t-il, permis d'éviter le pire.
L'avion est un Piper Twin Comanche, bimoteur, pouvant accueillir à son bord jusqu'à six passagers. Il appartient à un citoyen anglais qui s'apprêtait à le céder à un Canadien ; un homme possédant une grande maîtrise des avions puisqu'il fut pilote de chasse, puis pilote de ligne. Il s'agissait là d'un vol préalable à l'achat.
C'est donc pour essayer la nouvelle acquisition que les cinq personnes ont décollé d'un endroit que l'on ignorait mardi soir. L'avion était basé à l'aérodrome de Turweston, dans le centre de l'Angleterre. Le vol d'essai se déroulait sans encombre jusqu'au moment de se poser à Bergerac.
La roulette de nez - la roue située à l'avant de l'appareil - ne se serait pas déverrouillée. Impossible donc de poser l'engin dans des conditions idéales. Les pilotes ont alors décidé de continuer à voler, afin de vider les réservoirs du carburant qu'ils contenaient. Ils seraient montés jusqu'à 3 000 pieds et auraient effectué trois tours au-dessus des pistes.
Mais, pour une raison que l'enquête, qui a débuté mardi en début de soirée, devra déterminer, l'avion n'a pu rallier la piste de l'aéroport bergeracois.
Selon nos informations, c'est à cet instant que le pilote canadien a pris les commandes de l'appareil pour tenter - et réussir - un atterrissage d'urgence.
L'appareil a touché en premier une parcelle de vignes, récemment plantée. Pas de pieu métallique, ni en bois, juste plusieurs piquets de quelques centimètres. Les traces de roues sont nettement visibles, et certains jeunes pieds ont été écrasés.
Puis, l'avion a continué sa course vers un champ de pruniers. Lequel est séparé des vignes par un fossé profond d'environ 50 à 60 centimètres. Le bimoteur a fauché plusieurs jeunes arbres, avant de s'immobiliser, sur le ventre. L'aile droite a presque été coupée en deux.
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