Landes : neuf mois après, l’homme qui avait semé la panique en ULM sur le littoral a été arrêtéCitation:
La brigade de gendarmerie des transports aériens de Biarritz a identifié l’homme qui a survolé le littoral landais en rase-mottes le 25 mai dernier.
Pour avoir volé à basse altitude au-dessus de personnes en train de se promener le long des plages du littoral des Landes, au soir du lundi 25 mai 2020, le pilote d’un aéronef se retrouve aujourd’hui prévenu de « violences avec armes ». Cet homme, domicilié à Biscarrosse et âgé d’une quarantaine d’années, a été présenté devant la substitut du procureur de la République de Dax, ce mercredi 24 février.
Ce défèrement fait suite à son interpellation et son placement en garde à vue dans les locaux de la brigade de gendarmerie des transports aériens de l’aéroport de Biarritz. Saisis de l’enquête dès les jours qui ont suivi la révélation des faits, les militaires ont alors pu s’appuyer sur une vidéo immortalisant la scène. Relayées largement sur les réseaux sociaux, après avoir été captées par un promeneur, les images montrent un ULM blanc et bleu survoler l’estran, à une dizaine de mètres de hauteur d’altitude et à vive allure, du nord vers le sud. Le recueil de témoignages établissaient quant à eux que l’appareil avait été vu sur un secteur de Vielle-Saint-Girons à Ondres.
La trajectoire parfaitement rectiligne du pilote n’avait en revanche pas pu être enregistrée par les radars de la tour de contrôle de l’aéroport basque, selon une source proche du dossier. De même, la taille de l’appareil permettait d’envisager un atterrissage sur un terrain privé, plutôt que sur les pistes des aérodromes landais.
L’entorse faite à la philosophie de vol des pilotes amateurs et le comportement inconscient de l’un d’eux avaient ému cette communauté landaise. Vol virtuose au dire de professionnels de la navigation aérienne, celui-ci avait pu orienter les gendarmes vers le profil de potentiels suspects .
Il n’est pas à exclure que l’enquête ait profité d’une réitération des faits du pilote, au-dessus du littoral du Born, avant que les gendarmes ne parviennent à l’identifier formellement. Des renseignements fournis par la communauté des passionnés d’aviation auraient également pu bénéficier aux militaires pour parapher neuf mois d’investigations.
Le mis en cause a été laissé libre à l’issue de son passage devant le juge de la liberté et des détentions. Son aéronef a été saisi et il a interdiction d’utiliser tout véhicule volant.
Quatre promeneurs effrayés par ce survol en rase-mottes s’étant déjà constitués parties civiles, ceux-ci pourront entendre le mis en cause s’expliquer lors de son audience prochaine devant les juges du tribunal judiciaire de Dax.
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