Des élèves de douze lycées professionnels et technologiques vont s'atteler à reconstruire à l'identique le Laté 28, l'un des avions les plus connus de l'Aéropostale. Ils devront utiliser à la fois des technologies modernes et des savoir-faire de l'époque.
/regions/2022/03/07/62264664d95f2_lyceens.jpg)
C’est un avion légendaire de la conquête du ciel que vont reproduire des lycéens toulousains ces prochains mois. Le Laté 28, sorti à la fin des années 1920, a changé à l’époque la dimension de l’Aéropostale, qui n’acheminait que du courrier jusqu’alors. "Il est considéré comme le premier avion de passagers avec tout le confort à bord, explique Christophe Chaffardon, le directeur éducation sciences et culture à la Cité de l'espace. Il avait des sièges en osier, des tapisseries, des toilettes… "
Relever les nouveaux défis de l'aéronautique
C’est à bord du Laté 28 que se fera notamment la première traversée commerciale de l’Atlantique sud en 1930. Un exploit à l’époque, rendu possible grâce aux petites mains de l’industrie aéronautique, et auxquelles le projet veut rendre hommage.
On retient de l’Aéropostale les grandes traversées, les grands pilotes comme Saint-Exupéry ou Mermoz. Mais il y avait aussi des ingénieurs, des mécaniciens qui réfléchissaient tout le temps à comment améliorer les avions pour qu’ils soient capables de franchir des montagnes, des déserts ou des océans. C’est cette histoire-là que l’on va partager avec les lycéens

Christophe Chaffardon, Directeur éducation sciences et culture à la Cité de l'espace
Objectif : les inspirer pour encourager ces jeunes à devenir les ingénieurs aéronautiques pionniers de demain. "C’est une industrie qui a plein de choses à réinventer, de défis à relever, s’enthousiasme Christophe Chaffardon. Le défi de l’énergie par exemple : comment créer des avions qui consomment moins ?"
"C'est grandiose !"
Si l’avion des élèves de douze lycées technologiques et professionnels de l’académie de Toulouse ne volera pas, le projet n’en est pas moins passionnant pour eux. Tous ne pensaient pas forcément se diriger un jour vers les avions, comme Simon, élève spécialisé en menuiserie : "Je découvre ce secteur, j’apprends de nouvelles choses."
L’un de ses camardes renchérit : "Ça change de ce qu’on a l’habitude de faire : des tabourets, des chaises… là on se dit que la pièce finale va être un avion, c’est grandiose !"
Le projet doit durer cinq ans. Les premières pièces seront présentées au public dès la fin de l’année à l’Envol des pionniers.