doncorleone
a écrit:
C'est bon de voir les américains en difficulté.
C'est certain que Boeing n'a que ce qu'il mérite, vu le comportement.
En revanche ça met en grandes difficultés plein de petites compagnies qui n'en demandaient pas tant.
Et des sous-traitants.. français. Faut pas l'oublier en dehors des considérations techniques..
13 mars 2019.
Le moteur, les pneus ou encore les sièges, de l’avion mis en cause dans le crash en Ethiopie sont fournis par des sociétés tricolores.
Plusieurs pays et compagnies aériennes ont cette semaine décidé de clouer au sol les Boeing 737 Max 8 après le crash survenu dimanche en Éthiopie. La Norwegian Air Shuttle a même fait savoir ce mercredi qu’elle comptait exiger des réparations financières auprès du constructeur américain. Pour ce dernier, les conséquences commerciales risquent donc d’être importantes puisque le modèle 737 Max et ses quatre variantes (Max 7, 8, 9 et 10) représente un tiers de ses bénéfices de 2018. A fortiori, la bonne ou mauvaise santé de l’entreprise pourrait avoir des répercussions sur ses équipementiers, dont bon nombre sont français.
Safran, Michelin, Saint Gobain…
Le moteur même de l’appareil est fourni par un poids lourd tricolore, Safran. Deux filières du groupe français équipent aussi les Boeing en câblage, harnais électriques, roues et freins carbone. Et Zodiac Aerospace, rachetée l’an dernier par Safran, fournit les sièges de ce concurrent de l’A320 NEO d’Airbus.
Alors que l’enquête liée au crash en Éthiopie - ainsi que celle liée au 737 Max 8 de Lion Air fin octobre - ne fait que commencer, Safran confirme au Parisien regarder de près ce qu’il se passe. Pour autant « c’est un peu tôt pour être inquiets », nous fait-on savoir au siège. Même réaction chez Aubert & Duval, la filiale du groupe minier et métallurgique Eramet associée à la fabrication du moteur LEAP-1B proposé en exclusivité à Boeing. « A ce stade, l’interdiction de vol n’implique pas l’arrêt du programme et n’a pas d’impact industriel.
Seule la poursuite des enquêtes permettra de préciser la nature des problèmes rencontrés et d’évaluer s’ils doivent avoir un impact sur le programme dans son ensemble », précise la société principalement implantée dans le Puy-de-Dôme. Donc pas de baisse de commandes en vue pour le moment, même si jusqu’aux Etats-Unis, dernier grand pays qui autorise encore les décollages et les survols de l’avion, certains personnels navigants refusent d’opérer dans l’appareil.
Une « Boeing French Team » active depuis 2005
Outre les nombreuses innovations proposées par Safran, « de très nombreux fournisseurs français sont à bord du 737 MAX », rapporte en outre Boeing. C’est notamment le cas de Michelin pour les pneus ou de Saint Gobain pour des pièces de rechange de plastiques thermoformés et composites. Sont aussi citées des sociétés moins grandes, peut-être plus dépendantes des contrats à venir. La Drômoise Crouzet fournit des capteurs de proximité, Latécoère des systèmes de surveillance, Vision Systems les stores du cockpit, ELTA des balises de détresse, Lisi aerospace des fixations…
Au total plus d’« une centaine d’entreprises françaises travaillent sur les programmes Boeing, faisant de la France un fournisseur majeur et stratégique du groupe », précise le site internet du constructeur américain, qui fait référence à une véritable « Boeing French Team », active depuis 2005. Autant de sociétés qui attendent de savoir à quel point le constructeur sera marqué par l’affaire du 737 Max. Le marché bousier a lui déjà sanctionné le groupe, qui a dégringolé lundi et peine depuis à retrouver des couleurs.
http://www.leparisien.fr/economie/safra ... 030895.php