Tinos
a écrit:
Kalinka
a écrit:
Le rapport est très clair et ne laisse que peu de questions : la première, comment avec les infos radar météo, les pilotes n’ont pas demandé à l’atc un virage encore plus serré vers IKO pour éviter le cœur de l’orage qui avançait très vite ?
Ensuite, premier echec à la tentative d’atterrissage à 15:17, et à partir de 15:28, en finale à 300 pieds, les ennuis d’un pilote en apprentissage débutent : il glisse sous le plan, remet un peu de gaz, augmenté sa poussée et sa vitesse sans remonter immédiatement au plan, dépassé considérablement les peignes, puis les plots, et touche et rebondit, il ne remet pas les gazs, et pousse le manche à piquer, ... la suite est hélas inévitable.
Je me croirais revenu à mes premiers atterrissages. Hélas.
La seule question qui me reste : comment une compagnie aérienne peut laisser le savoir faire des pilotes se dégrader par manque d’entrainement au point de ne plus savoir faire atterrir un avion sans ses dizaines de béquilles électroniques ? D’autant que c’est un savoir faire, le pilotage aux fesses, qu’ils ont du acquérir au tout début de leur chemin de formation vers le pilotage commercial.
Désolant.
Ce n'est pas une question de béquilles
C'est juste que c'est très difficile
On avait déjà compris, mais le rapport confirme que le pilotage de l'avion en loi directe en fait une machine très difficile à dompter. Apparemment, un petit temps de latence entre l'action au mini-manche (déjà difficile à doser du fait de la faible course) et l'effet sur la gouverne entraine des actions à contre sens et donc des oscillations, un pompage auto entretenu. La pire des choses, même pour un pilote très adroit.
Je ne dis pas qu'il est impossible de piloter l'avion ainsi, mais je pense que le système a été calibré pour un cas standard, une situation masse/centrage en milieu de plage, et plus on s'écarte de ça, plus c'est difficile. Le retour en surcharge a donc probablement aggravé la situation. De toute façon, sans un entraînement adapté, ça ne peut que mal se terminer. Il faut apprendre à piloter un autre avion, très difficile et délicat. La non remise de gaz s'explique comme ça, à mon sens: Le pilote a déjà eu tellement de mal à se présenter en finale qu'il n'a pas envie de recommencer. La non sortie des spoiler étant l'élément qui transforme un mauvais boum en catastrophe.