viscount
a écrit:
Concernant l'autonomie , on peut facilement supposer que le décollage initial se fait avec un minimum de carburant car pour faire décoler un jet sur une piste courte en altitude et par forte chaleur et possiblement un obstacle , on cumule tous les ingrédients pour limiter fortement la masse maxi décollage (même si dans ce cas particulier on doit emplafonner les limitations sans aucun complexe) en réduisant soit la charge soit le carburant... donc le carburant quite à aller avitailler dans un aéroport "sécurisé" par les narcos .
En outre les pistes de fortunes dans les forets ne sont probablement pas équipées pour avitailler du carburant.
On peut également supposer que les jets des traficants volent très bas pour échapper aux radars et dans ce cas la consommation carburant sera nettement accrue par rapport au niveau de vol normal pour l'avion.
Donc une escale d'avitaillement semble être nécessaire pour un vol de Colombie vers les USA ou le Mexique.
Oui.
Mais bien souvent, le jet est découvert déjà incendié avant l'arrivée des forces de l'ordre... (en hélico, l'armée Guatémaltèque ne dipose pas de jet !).
En fait, cela dépend quand même des modèles de "jets" dont on parle, et de leur autonomie...
De la Colombie ou du Vénéz au nord du Guatémala, il y a disons grosso modo 2000 bornes.
Et du nord du Guatémala aux USA (Californie par exemple), il y a environ 3500 bornes.
En "avionetta", n'en parlons même pas (l'autonomie oblige à faire plusieures escales pour refueling), mais en jet, c'est une autre histoire !
Récemment, on a vu des Hawker 800 (autonomie environ 5000 km à charge max) et même des Gulfstream III (autonomie 7600 km) qui faisaient "escales" après seulement 2000 km au Guatemala, sur des pistes "improvisées" (vers El Chico, mais aussi dans le Peten)...
Souvent, on retrouve l'avion incendié par les narcos eux-même sur une piste improbable au Guatemala, usage de Jet type "Kleenex", only one use !.
Mais pensons qu'il faut déjà dérober le jet "à usage unique" sur un aéroport officiel et bien gardé (pas si facile ! Sauf si les clefs sont restées sur la porte et sur le contact !) ou l'acheter légalement via des sociétés véreuses, puis trouver des pilotes plus ou moins "qualifiés" pour faire voler l'engin et qui acceptent de travailler pour des narcos, et qui en plus acceptent d'atterrir sur les pistes en terre les plus pourries du monde, les plus dangereuses, sans aucune garantie pour eux !
Vous en connaissez beaucoup, vous, des pilotes de jets qui accepteraient ça ?
Ben perso, moi je n'en connais pas beaucoup de pilotes de jets qui ont le bon profil (sans même parler de licence, de QT, de qualif ou d'expérience bi-réacteur)...
bijave
a écrit:
Quand on voit la puissance financière des cartels qui fabriquent des sous-marins pour transporter leurs marchandises et l'organisation des atterrissages dans la jungle, la nuit, tous feux éteints, guidés par des drones, je ne pense pas qu'organiser un avitaillement avec des futs et une pompe représente un gros défit logistique pour eux . Comme chaque transport par bizjet représente une valeur estimée de 100 millions de $, cela doit représenter peanuts pour corrompre les bonnes personnes et trimballer le carburant dans la jungle.
Dans la jungle du Péten au Guatemala, vers la frontière du Belize, ce n'est pas une histoire de corruption de qui que se soit, mais bien un problème de logistique (je peux te le dire, j'y ai été : au delà de Uaxactun, y'a déjà plus rien et c'est l'enfer !).
"je ne pense pas qu'organiser un avitaillement avec des futs et une pompe représente un gros défit logistique pour eux" ...Ben si !
Tu ne connais pas la jungle, visiblement...
Vas-y, et tu reviens ici nous raconter !
Acheminer une tonne de carburant au fin fond de la jungle représente déjà pour eux un énorme défi logistique (bien plus que de dérober un avion à 30 millions de dollars sur un aéroport aux USA !).
Alors ces couillons utilisent le jet juste pour un vol, un vol ou deux, avant de l'incendier volontairement au milieu de nul part, au Guatemala, au Belize, ou au Mexique...
Peut-être qu'une partie de la drogue part alors vers la République Dominicaine et les autres îles, vers l'Europe via l'Afrique, et une autre partie vers les USA via le Mexique, allez savoir !!!
Il "suffit" donc de "savoir" faire voler un jet bi-réacteur, d'accepter de le faire décoller et atterrir sur des pistes improvisées les plus pourries du monde, et d'accepter de travailler pour des méchants narcos-trafiquants qui peuvent de tuer d'une simple balle dans la tête si tu objectes que la météo n'est pas favorable...
Mais pourquoi ils font tous escale au village "El Chico", ça, vraiment, je ne sais pas...