Le 27 décembre 2022, une consigne urgente de navigabilité (CN) portant sur un défaut de collage de plusieurs longerons d'aile de DR400 a été émise par l'EASA. Elle implique l'interdiction de vol pour certains numéros de série, et des limitations opérationnelles pour d'autres. Cette CN rappelle évidemment un épisode de la fin des années 90.
https://ad.easa.europa.eu/ad/2022-0267-Ehttps://ad.easa.europa.eu/blob/EASA_AD_ ... 2-0267-E_1Suite à une inspection de routine réalisée après un écart de production, il s’est avéré qu’un longeron d’aile de DR400 a été déterminé comme défectueux. Une enquête ultérieure a également défini que 7 lots de pièces seraient concernés, toujours sur des DR400 actuellement en service. Des défaillances qui pourraient « entraîner une réduction de la résistance structurelle de l’aile (…) et éventuellement une défaillance structurelle de l’aile », précise la consigne de navigabilité (CN) de l’EASA relayée par l’OSAC en France ou encore l’OFAC en Suisse. Un problème de collage est incriminé.
Pour ce faire, plusieurs groupes d’aéronefs ont été déterminés en fonction des numéros de série des avions. Cette CN interdit ainsi les vols pour les avions du groupe 1. Pour le groupe 2, elle impose des limitations opérationnelles de facteur de charge supérieur à +3,8g / -1,9g (utilisation limitée à la catégorie « normale »). La CN est considérée comme provisoire, avant qu’une autre plus précise la remplace. En parallèle, un Bulletin de Service (BS) publié par CEAPR, en charge de la navigabilité des DR400, précise que 27 machines sont concernées. Il explique également que la réparation de ces longerons sera effectuée dans les ateliers agréés Robin Aircraft et une autorisation de vol spéciale sera octroyée aux aéronefs incriminés pour le convoyage des avions.
Bien que le problème auquel est confronté le constructeur de Dijon ne concerne que des aéronefs livrés après le 1er février 2000, et porte donc sur un nombre limité d’avions, cette consigne de navigabilité qui tombe renvoie à un passé douloureux, tant pour Robin Aircraft que pour les aéro-clubs. Suite à un accident mortel (22 juin 1997, 4 morts), impliquant un DR400-180 (F-GKQF) de l’aéro-club GAMA, l’ensemble de la flotte des DR400 avait été cloué au sol pendant plusieurs mois.
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