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Chaque fois qu’un luxueux jet d’affaires Global 7500 décollera du Centre de finition Laurent-Beaudoin de Bombardier, dans l’ouest de l’île de Montréal, une foule d’exemples de l’expertise aérospatiale du Québec se trouvera à son bord.
Dans le Grand Montréal, 4000 employés de Bombardier travaillent à fabriquer les Global 7500, soit plus de 3000 dans la division Avions d’affaires et plus de 900 chez Bombardier Aérostructures. À cela s’ajoutent 800 personnes chez divers fournisseurs.
Hier, plusieurs de ces travailleurs faisaient reluire l’appareil en prévision de sa première sortie, ce soir.
PHOTO AGENCE QMI, MARIO BEAUREGARD
Dans le Grand Montréal, 4000 employés de Bombardier travaillent à fabriquer les Global 7500, soit plus de 3000 dans la division Avions d’affaires et plus de 900 chez Bombardier Aérostructures. À cela s’ajoutent 800 personnes chez divers fournisseurs. Hier, plusieurs de ces travailleurs faisaient reluire l’appareil en prévision de sa première sortie, ce soir.
Ce soir, c’est le grand départ pour le Global 7500, présenté comme la Rolls Royce des airs par l’avionneur et ciblant une clientèle composée de milliardaires.
Bombardier procédera à l’entrée en service de son tout premier appareil Global 7500, après près d’une décennie de travail, dont des années de retards.
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Ce travail a été réalisé en très grande partie dans la région du Grand Montréal, des premières esquisses « sur le coin d’une napkin » à la pose du dernier boulon.
« 100 % du design a été effectué au Québec », affirme fièrement Philippe Erhel, superviseur du Design Lab et ingénieur en aérospatiale chez Bombardier.
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« Avec le Global 7500, du carton mousse, on en a passé des quantités industrielles pour faire créer nos premières maquettes ! Notre équipe de designers industriels compte une quinzaine de personnes, ce qui en fait la plus grosse dans le monde », explique cet ancien concepteur de jouets.
Un joujou... crucial
D’une longueur de près de 34 mètres, le Global 7500 est le plus grand jet d’affaires jamais construit. Un joujou doté d’une autonomie de plus de 14 000 kilomètres, soit la plus étendue pour ce type d’appareil. Son prix est de 73 millions de dollars américains (près de 98 millions de dollars canadiens) avant les rabais habituels.
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Déjà , l’avion semble populaire, puisque son carnet de commandes est plein jusqu’en 2021.
« On en livre 15 à 20 l’année prochaine et, par la suite, une quarantaine », précise le vice-président de Bombardier avions d’affaires, Michel Ouellette. « La prochaine position de disponible est en 2022. Ensuite, on répond à la demande du marché : s’il y en a plus, on va en fabriquer plus. »
Ces signaux sont encourageants pour Bombardier, qui considère le programme comme l’un des « plus importants pour réussir [son] plan de redressement » et pour assurer que celle-ci demeure un joueur de premier plan dans la catégorie des avions d’affaires.
Le grand patron de Bombardier, Alain Bellemare, souhaite que la division des avions d’affaires génère des revenus de 10 milliards de dollars américains d’ici à 2020.
Expertise québécoise
Le design industriel n’est que la toute première partie du travail réalisé au Québec.
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Le cockpit est ensuite produit dans l’arrondissement Saint-Laurent, chez Bombardier, tandis que le fuselage est assemblé en grande partie chez un fournisseur, STELIA Aerospace, situé à Mirabel.
François Sambou et Umair Sakander finalisent la pose d’éléments du train d’atterrissage avant.
PHOTO AGENCE QMI, MARIO BEAUREGARD
François Sambou et Umair Sakander finalisent la pose d’éléments du train d’atterrissage avant.
Les ailes, elles, proviennent du Texas.
Le tout est assemblé à Toronto, mais il s’agit alors d’une coquille vide. Tout l’intérieur sera assemblé à Montréal.
Tous les meubles du Global 7500 sont conçus et fabriqués au Québec, par des ébénistes d’ici. Des employés de Bombardier, comme Jean-Claude Parent (à l’avant -plan), les installent ensuite dans le luxueux habitacle.
PHOTO AGENCE QMI, MARIO BEAUREGARD
Tous les meubles du Global 7500 sont conçus et fabriqués au Québec, par des ébénistes d’ici. Des employés de Bombardier, comme Jean-Claude Parent (à l’avant -plan), les installent ensuite dans le luxueux habitacle.
« Une grande part de ce qui fait la renommée du Global 7500, de ce que les clients vont toucher et voir au quotidien lorsqu’ils prennent leur avion est ajouté dans l’avion, ici, dans la métropole », explique Mark Masluch, le directeur des communications chez Bombardier Avions d’affaires.
Tout le travail de rembourrage est également effectué au Québec.
PHOTO COURTOISIE, BOMBARDIER
Tout le travail de rembourrage est également effectué au Québec.
Cet intérieur compte de l’espace pour 19 passagers, qui pourront profiter de sièges en cuir, d’un salon avec télévision, d’une chambre et d’une salle de bain complète, ainsi que d’une cuisine.
Tout au long du processus, ce sont près de 1000 ingénieurs qui sont mis à contribution pour développer le produit, ajoute M. Ouellette.
La finition intérieure de l’appareil est peaufinée à Montréal, dans les installations de l’avionneur.
PHOTO COURTOISIE, BOMBARDIER
La finition intérieure de l’appareil est peaufinée à Montréal, dans les installations de l’avionneur.
« On bénéficie d’un bassin de talent tout à fait incroyable, chez Bombardier, pour réaliser ces intérieurs. On en est fier », conclut-il.
DES CHIFFRES QUI FONT JASER
Prix de vente de l’avion
72,5 millions $ US (près de 97,8 M$ CA) l’unité, avant les rabais habituels
Déductible d’impôt à 100 % pour les Américains fortunés qui en font l’achat
Investissements : plus de 1 milliard $, dont un prêt de 250 M$ d’Ottawa
Ventes : l’entreprise ne dévoile pas combien d’avions elle a vendus, mais son carnet de commandes est complet jusqu’en 2021
Compétiteurs principaux : Gulfstream G650ER, Gulfstream G650, G6000, Falcon 8X, Falcon 7X
DES RICHES ACHETEURS
Niki Lauda
Le champion de Formule 1 Niki Lauda sera l’un des premiers clients du Global 7500.
Warren Buffet
La firme spécialisée dans la location de jets privés NetJets, qui appartient à Warren Buffet, va recevoir son premier Global 7500 en 2021.
https://www.journaldemontreal.com/visite-du-nouveau-jet-daffaires-de-luxe-de-bombardier