Nakajima J1N "Gekko" (Rayon de lune en japonais et codé "Irving" pour les alliés).
Il fait suite à une demande en 1938 de l'IJN, inspirés par les appareils européens Messerschmitt Bf-110 et Potez 63. On lui propose comme rôle l'escorte des bombardiers G3M dont le rayon d'action va de 2800 à 4500 kilomètres selon les cas. Il vole la première fois en mars 1941, motorisé par deux Nakajima NKF1 "Sakae". L'armement est complexe : Un canon de 20mm et deux mitrailleuses de 7.7mm dans le nez, 4 mitrailleuses de 7.7mm dans deux tourelles télécommandées sur la partie dorsale arrière. Ces tourelles ne sont pas simples à mettre en œuvre et la Marine décide de convertir l'appareil en avion de reconnaissance en juillet 1942.
Au début de l’année 1943, le commandant Yasuna Kozono du 251 Kokutaï eut l’idée de convertir deux J1N1 inutilisés pour défendre Rabaul contre les attaques nocturnes des bombardiers B-17 de l’USAAF. Pour cette mission, les J1N1 furent équipés de deux canons de 20mm tirant obliquement vers l’avant à un angle de 30 degrés sur le fuselage supérieur (Système certainement inspiré de ce que les allemands appelaient "Schrage Musik", installé sur les Bf-110 et autres Heinkel He-219 "Uhu", bien que certaines sources affirment qu'aucune concertation entre les forces de l'axe n'aient eu lieu, du moins sur ce sujet). C'est une réussite et dans la foulée, les J1N1 de reconnaissance sont convertis en chasseurs de nuit sous la désignation J1N1 Type 11 "Gekko".
Ces avions ne tardèrent pas à constituer des armes très efficaces contre les bombardiers alliés B-24 et B-17 qui bombardaient le territoire national. En revanche, il étaient d'une innocuité quasi totale pour les B-29 qui volaient trop vite pour eux.
Quelques uns des Nakajima J1N1 restants furent employés comme avions "Kamikaze" vers le fin du conflit.